Le métier de tavillonneur
Le métier de tavillonneur contient deux activités principales : la fabrication et la pose des tavillons.
Tout commence par l’arbre dit « Parfait ». Des épicéas qui ont poussé en altitude et à l’abri du vent. Nos anciens nous ont transmis des techniques qui nous permettent de reconnaitre sur pied le bois de fente. C’est-à-dire les épicéas qui nous fourniront, une fois abattus, tous nos tavillons.
Les bois à tavillons doivent être abattus à la lune rouge. En effet, nos anciens se sont rendu compte que s’ils abattaient le bois au dernier cartier de la lune descendante, le bois était beaucoup plus durable et nous pratiquons encore cela de nos jours.
Une fois les billons à l’atelier, nous allons les écorcer et couper des moulettes de 42 cm de long (longueur définitive des tavillons). Une fois débité, nous allons pouvoir préparer nous Mujyà (mot en patois gruyérien) et commencer à fendre nos tavillons. Ceux-ci sont exclusivement fendus à la main à l’aide d’un fer à tavillon, aussi appelé départoire.
Les tavillons étant fendus, nous allons les mettre en paquets et les stocker à l’air avant qu’ils soient posés.
Cette période dure généralement de mi-novembre à mi-avril. Pendant celle-ci, nous ne pouvons pas poser les tavillons en raison du froid qui rend les tavillons cassants, donc imposables.